Guglielmo Coladonato

LA CRITIQUE ET LES OPINIONS

" … Les qualités picturales de cet artiste qui (comme on dit) « a le feu dans les veines », et qui affronte la toile avec une force et un esprit d’invention singuliers, sont surtout celles qui naissent d’une nature ardente, aventureuse, habituée à ne pas s’arrêter devant les difficultés, dans une expérience incessante de soi. Il faut voir ces paysages brossés à larges coups de pinceau comme s’ils étaient sculptés dans la couleur et dans la lumière pour sortir du fond rugueux de la toile; justement parce qu’il faut se trouver face à une technique qui demande de l’énergie et des efforts. Coladonato a su communiquer à ses vues de la campagne, aux études de paysage resplendissantes de lueurs d’orage, à certains traits de clairières dans les bois brusquement agressés par le soleil, une énergie qui le rapproche des « fauves », non seulement par les saccades du pinceau, parfois divisionnistes, mais aussi par l’état d’âme, dans la synthèse de formes constructives …"
Valerio Mariani

" … Ce peinture qui sait donner à un paysage la chaleur de ses moissons et à un nu de femme la beauté de formes que le temps ne pourra détériorer ; qui parvient à humaniser un oiseau mort pendant d’une branche sèche ; qui tend une main vers les filles autour des feux, comme pour les consoler, vit aujourd’hui dans une maison près de la via Aurelia, où il peint en passant d’un thème à l’autre. Son éclectisme étonne ceux qui sont habitués à reconnaître un peintre d’aujourd’hui plus par les sujets peints que par la griffe de l’artiste. Coladonato, on le reconnaît aux tons chauds de lumière, aux reflets des ombres, à la signification de toute son œuvre ".
Renato Carocci

"… S’il est vrai que Dieu parle aux prophètes il est également vrai que Dieu parle aux peintres et aux poètes. A la manière des prophètes, ils sont le lien et le trait d’union entre la beauté et les hommes, et si la beauté est Dieu, les peintres et les poètes ne sont rien d’autre que les révélateurs directs et authentiques de l’existence du vrai Dieu dispensateur non seulement des beautés de la Création, mais aussi de la grâce de la peinture comme expression de la poésie et des sentiments. Coladonato peint pour cette grâce transcendantale. Mysticisme et ésotérisme qui vivent et s’exaltent pour faire vivre et exalter à la fois la spiritualité et le goût raffiné de l’artiste…"
Renato Marmiroli

"… Il y a des années, Guglielmo Coladonato a participé à un programme télévisé, conçu et conduit par un journaliste d’extraction américaine, au cours duquel il peignait un nu, en commençant par le dessin au fusain jusqu’à terminer l’œuvre au pinceau. Ainsi, au nom de Guglielmo Coladonato est associé aussi le souvenir du premier nu en directe télévisée. Douze émissions sur Telefantaisy, puis huit sur Telemare. Un programme qu’aucun des nombreux peintres interpellés n’a voulu affronter ; il n’est pas facile d’étudier la position du modèle, d’en esquisser les formes au fusain et enfin de la peindre en moins d’une heure ; mais c’est justement la technique de Coladonato qui lui a permis de prouver son habileté devant les objectifs froids et impitoyables des caméras de télévision. De nombreux critiques ont dit de lui que « Coladonato peint avec des pinceaux de lumière » ; telle est l’impression qu’il donne à celui qui regarde une de ses œuvres".
Luisa Vitali

"… Les expositions dans les plus grands musées d’Italie, à Londres, New York, au Vénézuéla, des centaines de prix, des critiques et même un fait insolite : peindre un nu féminin en directe à la télévision. On n’arrête pas le succès! De nombreuses œuvres de Coladonato se trouvent dans les musées de Rome, Milan, Florence, New York, Londres, à l’ONU et à la Chambre des Députés, à Rome.
L’artiste influencé par Dalí, qui rappelle les « fauves », a voulu retrouver ceux qui l’ont aidé pendant sa jeunesse tourmentée. Il est allé visiter ses vieux amis du Village de l’Enfant et a cherché en Suisse les bienfaiteurs qui autrefois venaient les trouver à Silvi Marina. Et alors ? Des expositions en Europe, avant tout en Suisse et en Belgique.
Nous ne sommes pas des connaisseurs, donnons donc la parole au grand écrivain Ignazio Silone (« Le pain et le vin »), Abruzzais comme Coladonato. Il l’avait rencontré souvent à Rome où le peintre s’était installé dans une belle zone résidentielle sur la via Aurelia.
Silone dit: "Coladonato est, dans un sens, débordant de feu, il cherche des temps pleins de pathos et d’humanité. L’indifférence, la haine, l’avenir toujours représentés par la femme ou par l’enfant, souvent par la douleur ou par l’espérance. L’homme d’aujourd’hui qui se perd dans cent directions différentes ; des mains qui se tendent pour se réunir, une jeune fille penchée sur le corps d’un mort ; une recherche éternelle de la vérité ».
Tous les catalogues de ses œuvres parlent de l’enfance tourmentée qui a mené Coladonato à la pleine réalisation de soi. Un peintre de la réalité ? Pourquoi pas … ?
Mais que signifient quelques mots dans un catalogue ? Ce sont les œuvres de Coladonato qu’il faut découvrir et apprécier pour les accepter et les aimer. Donc, le petit Guglielmo du village de Silvi Marina n’est plus un orphelin ou un adolescent, mais plutôt un conquérant".
Lelio Rigassi